Poinçon du plaqué or : comment ça marche ?

Vous avez sans doute déjà entendu parler du poinçon plaqué or. Mais savez-vous ce que c’est, exactement ? Pouvez-vous dire ce qu’il désigne ?

Dans les lignes à venir, découvrez tout ce que vous devez savoir sur ce fameux carré que l’on retrouve sur les bijoux.

Grâce à ces précieux conseils, vous pourrez notamment faire face aux éventuelles arnaques. Car il y a certaines choses à savoir avant de se lancer dans un achat onéreux…

Le plaqué or : l’imitation de la rareté

L’or fascine l’être humain depuis la nuit des temps. Sa rareté en fait l’objet de nombreuses convoitises. Pour ces raisons et tant d’autres, c’est un matériau cher, et donc les bijoux qui s’en composent… le sont aussi.

Les joailliers ont dès lors dû trouver un moyen de limiter la quantité d’or. Ils ont cherchéà en restituer la belle apparence tout en proposant des articles accessibles. C’est ainsi qu’a germé l’idée du plaqué or. Autrement dit, l’accessoire est recouvert d’une couche du fameux élément, mais pas davantage.

Soyons clairs : il ne s’agit pas forcément d’une arnaque ! Au contraire, certains vendeurs assument parfaitement le recours à cette astuce. Et ils adaptent le prix en conséquence. C’est pourquoi nous vous invitons à distinguer les opérations malveillantes des simples compromis.

Dans le premier cas, les marchands prétendent qu’il s’agit d’un bijou totalement en or. Dans le deuxième, il s’agit d’une alternative honnête. Mais comment obtient-on du plaqué or ? Voici quelques secrets de fabrication.

Comment sont fabriqués les bijoux en « plaqué or » ?

Nous n’allons pas nous lancer dans de longues explications techniques. Mais voici, dans les grandes lignes, comment on obtient des pièces de joailleries en plaqué or :

  • Il s’agit d’abord de choisir le matériau principal. Celui qui sera recouvert d’or. On peut penser au laiton, à l’argent, au bronze ou encore à l’étain.
  • Pour que le bijou puisse appartenir à la catégorie des plaqués or, il faut alors appliquer une légère couche de ce matériau sur la base. On y parvient grâce à ce qu’on appelle une électrolyse.
  • Il faut alors utiliser une « solution de plaquage ». Grâce à elle, après un certain moment, les particules d’or vont se fixer au bronze, au laiton, ou autre matériau.
  • On obtient ainsi un objet (en l’occurrence un bijou) qui semblée doré, sans l’être totalement.

Mais il ne suffit pas d’injecter une nano particule d’or pour faire illusion. Afin d’assurer une certaine équité commerciale, la législation française fixe des limites.

Selon un décret gouvernemental (source), la fameuse couche doit peut atteindre 3 microns pour un placage or. C’est l’unité de mesure utilisée pour jauger l’épaisseur du matériau.

Et il y a une autre unité de mesure à prendre en compte. Celle qui va particulièrement nous intéresser ici : les carats. Et avec elle, les millièmes.

Les carats et les millièmes : la principale raison du poinçonnage

Nous en arrivons au cœur de la problématique. À la fameuse question du poinçon.

Pour rappel, le carat est un indice de pureté. Plus il est élevé, moins l’or est mélangé à d’autres matériaux.

À la fin du plaquage, justement, l’artisan va laisser une trace particulière. Il va ajouter au bijou un carré, selon le principe du poinçonnage. Il ne s’agit pas tout à fait d’une gravure, mais le principe est proche si l’on simplifie. Une légère altération va permettre de faire apparaître des chiffres. Et il s’agit des carats, n’est-ce pas ?

Étrangement, non. Selon la loi et ce depuis 1995, ces chiffres correspondent aux millièmes. L’artisan peut choisir d’indiquer la correspondance en carats. Mais ce ne sont pas eux qui prévalent en termes d’évaluation.

Par exemple, 9 carats équivalent à 375 millièmes.

Vous êtes peut-être un peu perdu à ce stade. Voici donc quelques repères :

  • Les microns servent à mesurer l’épaisseur de l’or. Ils n’ont pas de rapport direct avec le carré de poinçon. Néanmoins, le seuil de 10 microns doit être atteint pour parler de bijou « plaqué or ».
  • Les carats indiquent la pureté de l’or.
  • Les millièmes aussi, mais de manière plus précise. Plus technique. C’est celle qui a été retenue pour jauger la valeur d’un bijou au niveau légal.

Vous comprenez maintenant ce que le poinçon carré indique : les millièmes, et parfois les carats. Deux indices de pureté. Mais est-il obligatoire d’ajouter cette indication ? Voici la réponse à cette question qui revient souvent !

Appliquer un poinçon carré aux bijoux : est-ce (vraiment) obligatoire ?

Vous vous en doutez peut-être : il est obligatoire d’appliquer un poinçon carré aux bijoux. Et il doit faire figurer les millièmes correspondants.

En effet, la réglementation française est particulièrement stricte en matière de contrôle dans la fabrication des bijoux. Cette politique permet de limiter, idéalement d’empêcher les fraudes et le « travail » des faussaires.

On disait tout à l’heure que les millièmes avaient plus d’importance que les carats. Qu’ils devaient absolument figurer sur le poinçon.

Et c’est justement parce que le carré de poinçon lui-même est obligatoire. Ne pas respecter cette directive, c’est s’exposer à de sérieuses sanctions. D’ailleurs, les client(e)s feront difficilement confiance à un artisan joaillier qui ne respecte pas cette règle élémentaire.

Poinçon du plaqué or : un gage d’autenticité

Le plaqué or est une astuce chimique vraiment intéressante. Elle offre de vraies possibilités esthétiques, le tout sans ruiner l’acheteur.

Mais il faut que tout le monde « joue le jeu », et vendent les bijoux à leur juste valeur. C’est pourquoi il est indispensable d’avoir recours au poinçonnage. Sans cette marque particulière, l’objet, tout magnifique qu’il soit, n’est pas éligible à la commercialisation. Il s’agit d’une règle stricte, définie par la loi française.

Si vous souhaitez vous engager dans la vente de pièces joaillières, il est important de connaître ces dispositions. Et si vous êtes consommatrice ou consommateur, vous avez désormais résolu le mystère ! Nous espérons donc vous avoir donné des conseils en or. Ou en tout cas en plaqué or. C’est déjà très bien.

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